"Parvenu à ce point, il n'est plus possible d'éluder la vrai réponse à la question: Comment devient-on ce que l'on est ? (...) Que l'on devienne ce que l'on est suppose que l'on ne soupçonne pas le moins du monde ce que l'on est. De ce point de vue, même les bévues de la vie ont leur sens et leur valeur, et les détours, les écarts passagers, les hésitations, les "pudeurs" et le sérieux gaspillé à des tâches qui se situent hors de la tâche. "
Nietzsche, Ecce Homo.
Il existe aujourd'hui une grande variété de méthodes de traitements psychothérapiques (hypnose, EMDR, Thérapies cognitivo-comportementales), dont certaines dites "intégratives" qui tentent de faire la synthèse entre plusieurs approches. Cette variété est plutôt une bonne chose si l'on considère que cela permet à chacun de "s'y retrouver". L'important, au final, serait que les personnes qui consultent puissent choisir en toute liberté et s'informer sur les références et l'expérience du praticien. Voici quelques éléments de réponse.
Ma formation initiale et ma méthode de travail sont référées à la psychologie clinique et la psychodynamique.
Psychologie clinique signifie une branche de la psychologie orientée vers la pensée et le soin du sujet et des groupes. Elle concerne la psychopathologie mais aussi la vie ordinaire des sujets humains.
Dans l'approche qu'on dit psychodynamique, qui s'intéresse aux processus psychiques, l'inconscient occupe une place essentielle. Même si l'influence des théories psychanalytiques (Freud, Lacan, etc.) sur la psychologie est très forte en France, le concept d'inconscient n'est pas reconnu et/ou pris en compte dans toutes les méthodes.
La perspective psychodynamique revient à penser le sujet humain comme un être complexe, évolutif, traversé par des mouvements contradictoires et ambivalents, dynamique qui échappe pour une part à la conscience.
Le Master Professionnel de Psychologie clinique et Psychopathologie de Lyon 2 constitue une formation initiale solide à ces deux domaines. Elle est complétée de la formation personnelle du thérapeute et de son expérience du terrain.
Très concrètement, le travail est orienté vers la mise en mots, en sens et en historicité des expériences actuelles ou passées.
Raconter, comprendre, s'approprier. Cette démarche se fait en appui sur le thérapeute qui, lui, s'efforce d'être dans la neutralité et dans une écoute bienveillante.
Dans ce cadre, le psychologue n'a pas pour fonction de prodiguer des conseils, des avis, ou même des orientations au discours. Il est plutôt là pour vous aider à poser des questions, soutenir la démarche réflexive, proposer des liens inédits.
Cela ne veut pas dire non plus que, comme le veut l'image caricaturale qu'on en a parfois, qu'il soit totalement silencieux, hermétique ou absent, ni que la parole soit le seul outil à disposition.
Dans certains cas, par exemple, l'usage de médiations, du dialogue, permet de soutenir le discours. Mais l'objectif central est de mettre au centre la subjectivité de la personne qui vient consulter, d'où un positionnement adapté.